Je t'attendais ainsi qu'on attend les navires
par Michèle Bernard
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Je t´attendais ainsi qu´on attend les navires
Dans les années de sécheresse, quand le blé
Ne monte pas plus haut qu´une oreille dans l´herbe
Qui écoute apeurée la grande voix du temps
Je t´attendais, et tous les quais, toutes les routes
Ont retenti du pas brûlant qui s´en allait
Vers toi que je portais déjà sur mes épaules
Comme une douce pluie qui ne sèche jamais
Tu ne remuais encore que par quelques paupières,
Quelques pattes d´oiseaux dans les vitres gelées
Je ne voyais en toi que cette solitude
Qui posait ses deux mains de feuilles sur mon cou
Et pourtant c´était toi, dans le clair de ma vie
Ce grand tapage matinal qui m´éveillait
Tous mes oiseaux, tous mes vaisseaux, tous mes pays
Ces astres, ces milliers d´astres qui se levaient
Ah, que tu parlais bien quand toutes les fenêtres
Pétillaient dans le soir, ainsi qu´un vin nouveau,
Quand les portes s´ouvraient sur des villes légères
Où nous allions tous deux, enlacés, par les rues
{x2:}
Tu venais de si loin derrière ton visage
Que je ne savais plus à chaque battement
Si mon cœur durerait jusqu´au temps de toi-même
Où tu serais en moi, plus forte que mon sang
Je t´attendais, ainsi qu´on attend les navires
Dans les années de sécheresse, quand le blé
Ne monte pas plus haut qu´une oreille dans l´herbe
Qui écoute apeurée la grande voix du temps {x2}
Dans les années de sécheresse, quand le blé
Ne monte pas plus haut qu´une oreille dans l´herbe
Qui écoute apeurée la grande voix du temps
Je t´attendais, et tous les quais, toutes les routes
Ont retenti du pas brûlant qui s´en allait
Vers toi que je portais déjà sur mes épaules
Comme une douce pluie qui ne sèche jamais
Tu ne remuais encore que par quelques paupières,
Quelques pattes d´oiseaux dans les vitres gelées
Je ne voyais en toi que cette solitude
Qui posait ses deux mains de feuilles sur mon cou
Et pourtant c´était toi, dans le clair de ma vie
Ce grand tapage matinal qui m´éveillait
Tous mes oiseaux, tous mes vaisseaux, tous mes pays
Ces astres, ces milliers d´astres qui se levaient
Ah, que tu parlais bien quand toutes les fenêtres
Pétillaient dans le soir, ainsi qu´un vin nouveau,
Quand les portes s´ouvraient sur des villes légères
Où nous allions tous deux, enlacés, par les rues
{x2:}
Tu venais de si loin derrière ton visage
Que je ne savais plus à chaque battement
Si mon cœur durerait jusqu´au temps de toi-même
Où tu serais en moi, plus forte que mon sang
Je t´attendais, ainsi qu´on attend les navires
Dans les années de sécheresse, quand le blé
Ne monte pas plus haut qu´une oreille dans l´herbe
Qui écoute apeurée la grande voix du temps {x2}