Le carnaval auzoo
par Monique Bert
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Un certain jour, les animaux
Las d´exister dans la même peau
Se sont dit : pour le carnaval
Faisons un bal original
Ils ont nommé un comité
Qui décida, sans hésiter,
Qu´à l´occasion de ce gala
Chacun d´viendrait ce qu´il n´était pas
Le comité fut acclamé
Et chacun dit, enthousiasmé :
J´ vais donc chausser pour un instant
La peau qu´ j´enviais depuis longtemps
Et le bal commença
L´âne au renard, d´un air très doux,
Dit : changeons d´ peau, le voulez-vous?
Soit! répondit le fin museau
Je veux bien vous prêter ma peau
Mais par avance vous m´assurez
Qu´en bon état vous m´ la rendrez
Que pour l´ajuster sur votre dos
Vous n´y donnerez pas d´ coups de ciseaux
Tout réfléchi, grogna le chien,
Ce changement ne me dit rien
Et celui qui voudra ma peau
F´ra connaissance avec mes crocs
Si le zèbre était effrayé
D´échanger son complet rayé
La panthère tremblait plutôt
Qu´on enlevât les taches de sa peau
Le lion déclarait noblement :
C´est un fameux divertissement
Pour n´importe qui mais pas pour moi
Qui suis et dois rester le roi
Alors, le tigre a dit au lion :
Je partage votre opinion
Car nos pelages, c´est mon avis,
Deviendraient des descentes de lit!
Entièrement d´accord, cher ami!
La girafe ajoutait, fort sage,
Y a la pointure et y a l´usage
Car si le phoque prenait ma peau
J´interdirais qu´il aille dans l´eau!
Je compte en plus le prix d´ la peau
Et je refuse, dit le pourceau,
D´échanger les soies d´ mon veston
Pour de la laine ou du coton
Si la tortue, de bonne grâce,
Sans risque offrait sa carapace
Chacun voulait bien changer d´ peau
En gardant la sienne sur son dos!
Oui, comme de bien entendu!
Au petit jour, le bal cessa
Alors le vrai drame commença
Car vous pensez que les moins gros
Retrouvèrent leurs peaux pleines d´accrocs
Devant l´ vestiaire, on se battit
Naturellement les plus petits
Ceux qui s´ plaignaient d´avoir des trous
Des gros encaissèrent tous les coups
Le résultat, bien entendu,
La Fontaine l´avait prévu
Et le progrès n´a rien changé
L´agneau par le loup fut mangé!
Ohhh!
Mais c´est pour rire!
Ahhh!
Las d´exister dans la même peau
Se sont dit : pour le carnaval
Faisons un bal original
Ils ont nommé un comité
Qui décida, sans hésiter,
Qu´à l´occasion de ce gala
Chacun d´viendrait ce qu´il n´était pas
Le comité fut acclamé
Et chacun dit, enthousiasmé :
J´ vais donc chausser pour un instant
La peau qu´ j´enviais depuis longtemps
Et le bal commença
L´âne au renard, d´un air très doux,
Dit : changeons d´ peau, le voulez-vous?
Soit! répondit le fin museau
Je veux bien vous prêter ma peau
Mais par avance vous m´assurez
Qu´en bon état vous m´ la rendrez
Que pour l´ajuster sur votre dos
Vous n´y donnerez pas d´ coups de ciseaux
Tout réfléchi, grogna le chien,
Ce changement ne me dit rien
Et celui qui voudra ma peau
F´ra connaissance avec mes crocs
Si le zèbre était effrayé
D´échanger son complet rayé
La panthère tremblait plutôt
Qu´on enlevât les taches de sa peau
Le lion déclarait noblement :
C´est un fameux divertissement
Pour n´importe qui mais pas pour moi
Qui suis et dois rester le roi
Alors, le tigre a dit au lion :
Je partage votre opinion
Car nos pelages, c´est mon avis,
Deviendraient des descentes de lit!
Entièrement d´accord, cher ami!
La girafe ajoutait, fort sage,
Y a la pointure et y a l´usage
Car si le phoque prenait ma peau
J´interdirais qu´il aille dans l´eau!
Je compte en plus le prix d´ la peau
Et je refuse, dit le pourceau,
D´échanger les soies d´ mon veston
Pour de la laine ou du coton
Si la tortue, de bonne grâce,
Sans risque offrait sa carapace
Chacun voulait bien changer d´ peau
En gardant la sienne sur son dos!
Oui, comme de bien entendu!
Au petit jour, le bal cessa
Alors le vrai drame commença
Car vous pensez que les moins gros
Retrouvèrent leurs peaux pleines d´accrocs
Devant l´ vestiaire, on se battit
Naturellement les plus petits
Ceux qui s´ plaignaient d´avoir des trous
Des gros encaissèrent tous les coups
Le résultat, bien entendu,
La Fontaine l´avait prévu
Et le progrès n´a rien changé
L´agneau par le loup fut mangé!
Ohhh!
Mais c´est pour rire!
Ahhh!