Les rafles
par Montéhus
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Quand la nuit devient sombre
On voit sous les ponts de Paris
Se glisser comme une ombre
Les pauvres gueux, les sans-abri
Enveloppés dans leurs guenilles
Ils étouffent leurs sanglots
Ils s´en vont, les sans-famille,
S´endormir au bord des flots
Et sur la croix de pierre
Grelottant de fièvre et de faim
S´endorment les Jean Misère
Les parias du genre humain
Quand, tout à coup, un grand bruit
Les pauvres hères poussent ce cri
"La raffle! La raffle!"
C´est la chasse qui commence
Sauve-toi, pauvre gibier!
Sans égard pour la souffrance
Le chasseur est sans pitié
"La raffle! La raffle!"
Voilà les policiers
Non, ce n´est pas la misère
C´est quelque chose de plus affreux
C´est le carnage, c´est la guerre
Où s´entretuent des malheureux
On se massacre sans s´ connaître
On s´ tue sans savoir pourquoi
C´est pour l´opinion d´un maître
Ou sauver le trône d´un roi
Et grisé par la poudre
Le soldat chante comme un fou
Se moquant de la foudre
Il s´endort sur un caillou
Quand tout à coup, sans grand bruit
La camarde pousse ce cri
"La raffle! La raffle!"
C´est la chasse qui commence
Chair humaine devient gibier
Sans égard pour la souffrance
La mitraille est sans pitié
Elle raffle, elle raffle
Tous nos petits troupiers
On voit sous les ponts de Paris
Se glisser comme une ombre
Les pauvres gueux, les sans-abri
Enveloppés dans leurs guenilles
Ils étouffent leurs sanglots
Ils s´en vont, les sans-famille,
S´endormir au bord des flots
Et sur la croix de pierre
Grelottant de fièvre et de faim
S´endorment les Jean Misère
Les parias du genre humain
Quand, tout à coup, un grand bruit
Les pauvres hères poussent ce cri
"La raffle! La raffle!"
C´est la chasse qui commence
Sauve-toi, pauvre gibier!
Sans égard pour la souffrance
Le chasseur est sans pitié
"La raffle! La raffle!"
Voilà les policiers
Non, ce n´est pas la misère
C´est quelque chose de plus affreux
C´est le carnage, c´est la guerre
Où s´entretuent des malheureux
On se massacre sans s´ connaître
On s´ tue sans savoir pourquoi
C´est pour l´opinion d´un maître
Ou sauver le trône d´un roi
Et grisé par la poudre
Le soldat chante comme un fou
Se moquant de la foudre
Il s´endort sur un caillou
Quand tout à coup, sans grand bruit
La camarde pousse ce cri
"La raffle! La raffle!"
C´est la chasse qui commence
Chair humaine devient gibier
Sans égard pour la souffrance
La mitraille est sans pitié
Elle raffle, elle raffle
Tous nos petits troupiers