Petite
par Morice Benin
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Je suis parfois violent, trouble, autoritaire
Je te fais souvent le coup du père Fouettard
En juste un peu plus cool, avec la manière
Je t´abandonne, sans repère et sans loi
Petite,
Ton pays est immense et j´ai peur de me perdre
Quand tu poses ton sourire sur mon cœur endurci
Par tant de fausses guerres, par tant de calomnies
Petite,
Ton appel est profond et j´ai peur d´être sourd
Quand tu lances ton cri sur nos ondes trop calmes
J´entends mes origines battre sous le masque
Tu ne calcules pas la portée de ton geste
C´est ce qui lui donne cette ampleur, cet espace
Diadème d´innocence quasi insoutenable
Pour nos yeux laminés et nos gestes contrits
Petite,
Ecarte ma plaie jusqu´à la déchirure
Raconte mon enfance aux adultes trop vieux
Exauce ton désir jusqu´à la démesure
Petite,
Livre ta vérité aux sourds et aux muets
Même s´ils t´ignorent, ils auront quelques miettes
De divin, de sacré à poser sur leur plaie
J´appartiens à ta race, à ton propre mystère
Si je t´abandonnais, c´est moi que je perdrais
J´ai plus qu´à te faire une courte échelle
Pour que tu me racontes l´autre face du ciel
Petite,
Tu es le chant du fleuve et nous, à chaque rive
Essayant de décrire ton harmonie céleste,
Nous convoyons ton eau vers nos plaines adultes
Petite,
Je prie pour que ton Dieu nous protège des hommes
Qui trahissent l´enfant en eux comme une lèpre
S´arrachent les racines de sable et de soleil
Je te fais souvent le coup du père Fouettard
En juste un peu plus cool, avec la manière
Je t´abandonne, sans repère et sans loi
Petite,
Ton pays est immense et j´ai peur de me perdre
Quand tu poses ton sourire sur mon cœur endurci
Par tant de fausses guerres, par tant de calomnies
Petite,
Ton appel est profond et j´ai peur d´être sourd
Quand tu lances ton cri sur nos ondes trop calmes
J´entends mes origines battre sous le masque
Tu ne calcules pas la portée de ton geste
C´est ce qui lui donne cette ampleur, cet espace
Diadème d´innocence quasi insoutenable
Pour nos yeux laminés et nos gestes contrits
Petite,
Ecarte ma plaie jusqu´à la déchirure
Raconte mon enfance aux adultes trop vieux
Exauce ton désir jusqu´à la démesure
Petite,
Livre ta vérité aux sourds et aux muets
Même s´ils t´ignorent, ils auront quelques miettes
De divin, de sacré à poser sur leur plaie
J´appartiens à ta race, à ton propre mystère
Si je t´abandonnais, c´est moi que je perdrais
J´ai plus qu´à te faire une courte échelle
Pour que tu me racontes l´autre face du ciel
Petite,
Tu es le chant du fleuve et nous, à chaque rive
Essayant de décrire ton harmonie céleste,
Nous convoyons ton eau vers nos plaines adultes
Petite,
Je prie pour que ton Dieu nous protège des hommes
Qui trahissent l´enfant en eux comme une lèpre
S´arrachent les racines de sable et de soleil