Les prostituées
par Mouloudji
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Tous les gobe-passions, tous les croque-béguins
Tous les traîne-z´histoires, tous les ramasse-peines
Qui tombent sur le cœur à chaque fois qu´ils aiment
Un jour lancent leur bonnet par-dessus les putains
Ils s´en vont acheter pour deux sous de tendresse
Pour quelques francs d´extase selon le cours du jour
Et parmi ces esclaves, comme on va à confesse
Soupçonneux ils choisissent leur prêtresse d´amour
Tu es libre? C´est combien? Et quel est ton chef-d´œuvre?
La prise de la Bastille ou Jeanne d´Arc au couvent?
Fais-tu en bas noirs et en guêpière de veuve
Le train pour Shanghai Lil et la rose des vents?
En une et mille nuits, réduits au chronomètre
A un quart d´heure d´orgie, l´ange naît de la bête
La glace de l´armoire et les miroirs pervers
Aux quatre coins du lit font l´amour à l´envers.
Le travail terminé, elle s´en va la belle
Tirant le coffre-fort de sa croupe en sillage
On ne saura jamais comment elle s´appelle
On n´a même pas osé lui dire : Merci madame.
Et sans un mot d´adieu, au sortir de la chambre
Au sortir du tunnel de l´hôtel, en dérut
Ils retrouvent les vivants qui usent les dimanches
A traîner sous les yeux des mannequins sans but.
Tous les gobe-passions, tous les croque-béguins
Tous les traîne-z´histoires, tous les ramasse-peines
Qui tombent sur le cœur à chaque fois qu´ils aiment
Ont lancé leur bonnet par dessus les putains.
Tous les traîne-z´histoires, tous les ramasse-peines
Qui tombent sur le cœur à chaque fois qu´ils aiment
Un jour lancent leur bonnet par-dessus les putains
Ils s´en vont acheter pour deux sous de tendresse
Pour quelques francs d´extase selon le cours du jour
Et parmi ces esclaves, comme on va à confesse
Soupçonneux ils choisissent leur prêtresse d´amour
Tu es libre? C´est combien? Et quel est ton chef-d´œuvre?
La prise de la Bastille ou Jeanne d´Arc au couvent?
Fais-tu en bas noirs et en guêpière de veuve
Le train pour Shanghai Lil et la rose des vents?
En une et mille nuits, réduits au chronomètre
A un quart d´heure d´orgie, l´ange naît de la bête
La glace de l´armoire et les miroirs pervers
Aux quatre coins du lit font l´amour à l´envers.
Le travail terminé, elle s´en va la belle
Tirant le coffre-fort de sa croupe en sillage
On ne saura jamais comment elle s´appelle
On n´a même pas osé lui dire : Merci madame.
Et sans un mot d´adieu, au sortir de la chambre
Au sortir du tunnel de l´hôtel, en dérut
Ils retrouvent les vivants qui usent les dimanches
A traîner sous les yeux des mannequins sans but.
Tous les gobe-passions, tous les croque-béguins
Tous les traîne-z´histoires, tous les ramasse-peines
Qui tombent sur le cœur à chaque fois qu´ils aiment
Ont lancé leur bonnet par dessus les putains.