J´m´appelle Roger, le môme de la rue Marrel
Des Batignoles ou du Pérou
J´me souviens plus ni quand ni où
J´m´appelle Roger, c´est mon seul titre de gloire
Roger
En deux syllabes mon histoire
Que j´peux même pas vous raconter
Ah ah ah.

J´m´appelle Roger
J´cherche une maman un papa
Un paysage une trace de pas
Là d´où je viens, là où l´on va
Une musique pour que me revienne
Cette mémoire qui n´appartient qu´à moi

J´m´appelle Roger, j´crois qu´j´aimais l´café-tartines
J´aimais manger à la cantine
Et l´soir j´buvais un whisky glace
C´est classe, non?
J´m´appelle Roger, bon, ça c´est sûr je l´range, hein!
J´préférais les pommes aux oranges
Et j´étais amoureux de... j´trouve plus l´nom!

J´m´appelle Roger
Mais après tout peu importe
Quel que soit le nom que l´on porte
Lorsque l´amour se fait cruel
On perd cette petite étincelle
Qui fait que la vie nous tenait debout
(Allez, joue mon gars)

Mes amis André, Hubert, Lubin, Boniface
Qu´est-ce que vous voulez que j´y fasse?
Je n´me souviens que d´vos prénoms

On s´appelle tous Roger
On est un peu comme des frères
Des premières défaites aux dernières
Du grand amour à la conquête
Des fois sous le poids des échecs
On perd la boule et la notion du temps

J´m´appelle Roger
J´crois qu´son p´tit nom c´était Jeanne
J´crois qu´j´lui avais donné mon âme
Qu´elle en a fait une boulette de papier