Un medcin de campagne
par Pascal Danel
lyricscopy.com
quand il est venu au pays
tout jeun medecin de paris
y avait personnes a ses visites
les gens disaient on verra bien
laissons y aller les voisins
nous on ira....mais par la suite...
y a pas a dire mais faut savoir
si ce mad cin a du savoir
c´est pas qu´un affaire de diplome
chez nous en pays cevenol
ce n´est qu´au bout d´six verres de gnol
que l´on connait vraiment son homme....
les premiers temps c´est en moto
puis apres en vieille Peugeot
qu´il f´sait son metier en campagne
la ou les malades n´disent rien
sur leur sciatique et sur leurs reins
qu´la maladie les accompagne
toute une vie le dos courbe
sur les labours et les bles
dans les jours fous de la batteuse
quand le soleil vous prend vraiment
et qu´il vous tombe d´un coup de sang
qu´vot´ pauvr´mere devient pleureuse...
n´avait qu´un concurrent serieux
qu´en la personne du rebouteux
qui fait sur vous des choses etranges...
il sortait d´nuit pour accoucher
pour faire un constat de deces
on ne le payait qu´aux vendanges!...
les jours de foire dans sa maison
on v´nait a la consultation
on attendait des heures entieres!
on n´savait rien de ses amours
ou il allait a la fin du jour
par un chemin d´celibataire...
c´est comm´quand l´Alphonse est parti
lui qui trainait si mal sa vie
depuis les tranchees de la meuse
avec un corps tout plein d´obus...
et qu´a la fin s´est pendu
pour oublier les mitrailleuses
et bien c´est lui seul qu´a ose
monter sur un´ chaise pour couper
la corde passee dans la charpente...
pres d´nous il a veille le mort
les enfants dans le corridor
a la cuisine femmes et servantes!
depuis ce jour il a le droit
d´avoir sa place d´hausser la voix
dans le cafe a la manille...
pendant trent´ans il a refuse
d´etre le maire car il disait
"ce que je fais c´est plus utile"...
bien sur il etait du banquet
a chaque passage du depute
lors des tournees electorales
sa belle montre sur son gilet
en bout de table il ecoutait
tout´s ces promesses qui restaent verbales...
on lui disait: docteur vos vieux
ceux de l´hospice qui n´ont plus qu´eux
pour qu´ils votent on les accompagnent...
lui repondait tres vaguement
avec un salaud tout en d´dans
"je n´suis qu´un medecin de campagne..."
il y a un mois il s´est couche
il n´s´est plus jamais releve
mem´les medecins ca quittent la terre...
ell´port´ra son nom c´est normal
la vieille rue pres du canal
il l´habita la vie entiere...
il dort bien en face aux peupliers
dans not´cim´tiere ou quand vous marchez
les chants d´oiseaux vous accompagnent...
sur la place on guette tous l´autocar...
il doit nous arriver ce soir
ce nouveau med´cin de campagne...
tout jeun medecin de paris
y avait personnes a ses visites
les gens disaient on verra bien
laissons y aller les voisins
nous on ira....mais par la suite...
y a pas a dire mais faut savoir
si ce mad cin a du savoir
c´est pas qu´un affaire de diplome
chez nous en pays cevenol
ce n´est qu´au bout d´six verres de gnol
que l´on connait vraiment son homme....
les premiers temps c´est en moto
puis apres en vieille Peugeot
qu´il f´sait son metier en campagne
la ou les malades n´disent rien
sur leur sciatique et sur leurs reins
qu´la maladie les accompagne
toute une vie le dos courbe
sur les labours et les bles
dans les jours fous de la batteuse
quand le soleil vous prend vraiment
et qu´il vous tombe d´un coup de sang
qu´vot´ pauvr´mere devient pleureuse...
n´avait qu´un concurrent serieux
qu´en la personne du rebouteux
qui fait sur vous des choses etranges...
il sortait d´nuit pour accoucher
pour faire un constat de deces
on ne le payait qu´aux vendanges!...
les jours de foire dans sa maison
on v´nait a la consultation
on attendait des heures entieres!
on n´savait rien de ses amours
ou il allait a la fin du jour
par un chemin d´celibataire...
c´est comm´quand l´Alphonse est parti
lui qui trainait si mal sa vie
depuis les tranchees de la meuse
avec un corps tout plein d´obus...
et qu´a la fin s´est pendu
pour oublier les mitrailleuses
et bien c´est lui seul qu´a ose
monter sur un´ chaise pour couper
la corde passee dans la charpente...
pres d´nous il a veille le mort
les enfants dans le corridor
a la cuisine femmes et servantes!
depuis ce jour il a le droit
d´avoir sa place d´hausser la voix
dans le cafe a la manille...
pendant trent´ans il a refuse
d´etre le maire car il disait
"ce que je fais c´est plus utile"...
bien sur il etait du banquet
a chaque passage du depute
lors des tournees electorales
sa belle montre sur son gilet
en bout de table il ecoutait
tout´s ces promesses qui restaent verbales...
on lui disait: docteur vos vieux
ceux de l´hospice qui n´ont plus qu´eux
pour qu´ils votent on les accompagnent...
lui repondait tres vaguement
avec un salaud tout en d´dans
"je n´suis qu´un medecin de campagne..."
il y a un mois il s´est couche
il n´s´est plus jamais releve
mem´les medecins ca quittent la terre...
ell´port´ra son nom c´est normal
la vieille rue pres du canal
il l´habita la vie entiere...
il dort bien en face aux peupliers
dans not´cim´tiere ou quand vous marchez
les chants d´oiseaux vous accompagnent...
sur la place on guette tous l´autocar...
il doit nous arriver ce soir
ce nouveau med´cin de campagne...