Frustration (je drague)
par Patrick Coutin
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Je drague les mères solitaires
Dans les jardins d´acclimatation
Entre le singe et la panthère
Je m´ennuie sans passion
Je voyage d´un port à l´autre
Au grès des courants des saisons
Comme ces oiseaux qui s´ils se posaient
Ne pourraient plus s´envoler
Et parfois je pense à toi, Frustration
Comme on le fait des murs de sa prison
Après la libération
Je erre je erre le long des quais
D´où les bateaux s´en vont
Vers quelles destinations
Un jour, steamer je partirai
Comme un marin titube
Aux vertiges de l´horizon
J´use et j´abuse des plaisirs du sexe des femmes
Et des lambeaux de désirs
Et puis parfois je pense à toi Frustration
Comme on le peut des murs de sa prison
Après la libération
Je grignote des cacahuètes
A la terrasse du bar des mouettes
J´enfile sans hâte les Martinis
Et je regarde passer les filles
Les seins de glace les regards froids
Comme l´océan derrière la plage
De l´acier gris sous les nuages
De cet acier dont sont les lames
Dans la plaie sèche des bleus à l´âme
Et parfois je pense à toi
Frustration
Comme on porte au coeur les murs de sa prison
Après la libération
Je drague les mères solitaires
Dans les jardins d´acclimatation
J´offre des bonbons à des bambins
Et je rentre en lévitation
Je me pose la question
De savoir si pour de vrai
Les femmes savent aimer
Et je réponds que non
Et parfois je pense à toi Frustration
Comme on porte au coeur les murs de sa prison
Longtemps après la libération
Je drague les mères solitaires
Dans les jardins d´acclimatation
Dans les jardins d´acclimatation
Entre le singe et la panthère
Je m´ennuie sans passion
Je voyage d´un port à l´autre
Au grès des courants des saisons
Comme ces oiseaux qui s´ils se posaient
Ne pourraient plus s´envoler
Et parfois je pense à toi, Frustration
Comme on le fait des murs de sa prison
Après la libération
Je erre je erre le long des quais
D´où les bateaux s´en vont
Vers quelles destinations
Un jour, steamer je partirai
Comme un marin titube
Aux vertiges de l´horizon
J´use et j´abuse des plaisirs du sexe des femmes
Et des lambeaux de désirs
Et puis parfois je pense à toi Frustration
Comme on le peut des murs de sa prison
Après la libération
Je grignote des cacahuètes
A la terrasse du bar des mouettes
J´enfile sans hâte les Martinis
Et je regarde passer les filles
Les seins de glace les regards froids
Comme l´océan derrière la plage
De l´acier gris sous les nuages
De cet acier dont sont les lames
Dans la plaie sèche des bleus à l´âme
Et parfois je pense à toi
Frustration
Comme on porte au coeur les murs de sa prison
Après la libération
Je drague les mères solitaires
Dans les jardins d´acclimatation
J´offre des bonbons à des bambins
Et je rentre en lévitation
Je me pose la question
De savoir si pour de vrai
Les femmes savent aimer
Et je réponds que non
Et parfois je pense à toi Frustration
Comme on porte au coeur les murs de sa prison
Longtemps après la libération
Je drague les mères solitaires
Dans les jardins d´acclimatation