Quand Peggy débarqua, la pauvrette, à Paris
Venant de son pays
Où le ciel est trop gris
Elle savait pas du tout, du tout parler français
Cela était beaucoup mauvais
Et ça l´embarrassait
Mais ne voulant pas
En tout cas
Devant les gens passer pour un ballot
Par cœur, bien vite, elle apprit trois mots

Et souriant d´un air gentil
Elle disait : Oo-la-la! Oui, oui
Oui, même quand elle ne comprenait rien
Elle faisait celle qui comprend très bien
En clignant de l´œil comme ceci
Elle disait : Oo-la-la! Oui, oui

Mais un jeune homme, un soir, l´apostrophant
Lui murmura : Vous m´ plaisez mon enfant
Elle lui dit : Oo-la-la! Oui, oui
Et il emmena Peggy chez lui

Très charmant, le jeune homme l´embrassa dans le cou
Et même un peu au-dessous
Cela lui plut beaucoup
Ensuite il prononça des petits mots très doux
Qui se ressemblent un peu partout
Comme : Darling, I love you
Mais l´ cœur palpitant
En dansant
Elle n´avait qu´une préoccupation
Celle de soutenir la conversation

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Et souriant d´un air gentil
Elle disait : Oo-la-la! Oui, oui
Oui, même quand elle ne comprenait rien
Elle faisait celle qui comprend très bien
Comme il disait : M´aimes-tu, baby?
Elle lui dit : Oo-la-la! Oui, oui
Alors devant elle il se mit à genoux
Et délaça ses bottines jusqu´au bout
Elle pensait : S´il ôte mes souliers
C´est qu´il est, d´ son métier, bottier!