Du temps de mes débuts, je le dis sans offense,
Nombre de rédacteurs me traitaient d´animal
Mes chansons d´à présent ont la même cadence
Mais la mode a changé et je suis marginal

Ca ne me gène pas de chanter à l´ancienne
"Les quatre-vingts chasseurs" à tire-larigot
Et d´avoir à coup sûr la couleur de l´antenne
Allez vas-y Paulo! Allez vas-y Paulo!
Et d´avoir à coup sûr la couleur de l´antenne
Pour les trente copains qui n´ont pas la radio

Vas-y Paulo!

Si parfois j´ai l´audace d´un lion dans sa cage,
Pas de fausse crinière, ces cheveux sont les miens!
Je ne suis pas de ceux qui falsifient leur âge
J´ai cent-vingt ans sonnés et je m´en porte bien

N´attendez pas de moi que je verse une larme
Dans quelques mélodies remplies de trémolos
Je n´ai pas le physique des vrais chanteurs de charme
Allez vas-y Paulo! Allez vas-y Paulo!
Je n´ai pas le physique des vrais chanteurs de charme
Je porte allègrement mes quatre-vingts kilos

Vas-y Paulo!

Moi qui voulais chanter le monde et ses folies
Dans tous les courants d´air dessus tous les tréteaux
Si j´ai la tête en feu, ce n´est pas le génie
Mais c´est ma sinusite, c´est mon rhum de cerveau

De n´avoir pas reçu - Edward, quelle bataille!
Le Grand Prix des Malouines pour mon dernier tango
M´autorise à penser qu´après mes funérailles
Allez vas-y Paulo! Allez vas-y Paulo!
M´autorise à penser qu´après mes funérailles
En vedette posthume je ferai Bobino!

Vas-y Paulo!