Bataille
par Philippe Forcioli
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Et me voilà, gisant, mais je ne suis pas mort
La douleur m´a jeté garrotté dans sa forge
La douleur s´est ruée entre mes os disjoints
En vain, me débattant, je l´ai mordue aux poings
Longtemps elle a tenté de me broyer la tête
Elle m´a retourné les deux yeux à l´envers
Pour m´empêcher d´y voir, elle a tordu mes nerfs
Pour m´étrangler comme des cordes à ma gorge
Et me voilà, gisant, mais je ne suis pas mort
Prends garde à toi, douleur, à peine est-ce une trêve
Prends garde à toi, douleur, déjà je me relève
Prends garde à toi, demain je serai le plus fort
Prends garde à toi, je t´empoignerai par les ailes
Je te les casserai comme un bout de bois sec
Et des petits enfants s´amuseront avec
Je te les briserai, tes deux poignets rebelles
Et partout où j´irai tu iras, me suivant
Aussi loin qu´à mon gré je voudrai t´y contraindre
Et les maisons, la nuit, t´écouteront te plaindre
Comme un aigle blessé qui lutte avec le vent
Je brûlerai tes yeux pour éclairer mon livre
Je marcherai sur toi comme sur un chemin
Ton sang, j´en ferai boire à tout le genre humain
Je le lui servirai jusqu´à ce qu´il soit ivre
Pour m´élever au ciel j´ouvrirai pas à pas
Dans ta chair les degrés d´une échelle vivante
Je te commanderai, tu seras ma servante
Et quand je te crierai "Chante!", tu chanteras
Prends garde à toi, douleur, à peine est-ce une trêve
Prends garde à toi, douleur, déjà je me relève
Prends garde à toi, demain je serai le plus fort!
Ho! Ho! Ho! Ho!
La douleur m´a jeté garrotté dans sa forge
La douleur s´est ruée entre mes os disjoints
En vain, me débattant, je l´ai mordue aux poings
Longtemps elle a tenté de me broyer la tête
Elle m´a retourné les deux yeux à l´envers
Pour m´empêcher d´y voir, elle a tordu mes nerfs
Pour m´étrangler comme des cordes à ma gorge
Et me voilà, gisant, mais je ne suis pas mort
Prends garde à toi, douleur, à peine est-ce une trêve
Prends garde à toi, douleur, déjà je me relève
Prends garde à toi, demain je serai le plus fort
Prends garde à toi, je t´empoignerai par les ailes
Je te les casserai comme un bout de bois sec
Et des petits enfants s´amuseront avec
Je te les briserai, tes deux poignets rebelles
Et partout où j´irai tu iras, me suivant
Aussi loin qu´à mon gré je voudrai t´y contraindre
Et les maisons, la nuit, t´écouteront te plaindre
Comme un aigle blessé qui lutte avec le vent
Je brûlerai tes yeux pour éclairer mon livre
Je marcherai sur toi comme sur un chemin
Ton sang, j´en ferai boire à tout le genre humain
Je le lui servirai jusqu´à ce qu´il soit ivre
Pour m´élever au ciel j´ouvrirai pas à pas
Dans ta chair les degrés d´une échelle vivante
Je te commanderai, tu seras ma servante
Et quand je te crierai "Chante!", tu chanteras
Prends garde à toi, douleur, à peine est-ce une trêve
Prends garde à toi, douleur, déjà je me relève
Prends garde à toi, demain je serai le plus fort!
Ho! Ho! Ho! Ho!