Le gros pâtissier
par Pierre Louki
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Le gros pâtissier à côté d´ chez nous
Fait, quand il s´assied, un trou dans les chaises
On a beau être bon et pas fier du tout
On est mal à l´aise quand il vient chez nous
Peut-on, peut-on imaginer pourquoi
Afin qu´il ne s´assoie pas là
Nous abandonnerions, je crois
Notre chemise?
Et pour, et pourquoi aussitôt levé
Il redevient l´ami rêvé
Le grand champion cent fois prouvé
D´ la tarte aux cerises
Le gros pâtissier vient souvent m´offrir
À l´heure du thé, des religieuses
Comme personne chez nous n´ peut plus les sentir
C´est la rempailleuse qui vient les finir
Peut-on, peut-on imaginer pourquoi
Sa venue nous remplit d´effroi? Quand il s´installe
Croyez-moi, chacun tressaille
Mais lui, mais lui parle très posément
Puis prend congé fort poliment
En nous laissant quelques fragments
De menue paille
Le pâtissier est membre du bureau
De l´orphéon des brioches lyriques
Mais pour éviter qu´il ne s´assoie trop
On l´a sans réplique fait porte-drapeau
Peut-on, peut-on imaginer ailleurs
Aussi brave homme, aussi grand cœur
Mais nanti d´un tel postérieur
Qu´on en frissonne?
Lui qui, lui qui tirerait à tout prix
La poutre de l´œil d´un ami
Ne voit rien de la paille qui
Suit sa personne
Ô gros pâtissier
Ô gros pâtissier
Toi dont chacun connaît la classe
Dis-nous donc pourquoi, lorsque tu t´assieds
Un frisson passe
Fait, quand il s´assied, un trou dans les chaises
On a beau être bon et pas fier du tout
On est mal à l´aise quand il vient chez nous
Peut-on, peut-on imaginer pourquoi
Afin qu´il ne s´assoie pas là
Nous abandonnerions, je crois
Notre chemise?
Et pour, et pourquoi aussitôt levé
Il redevient l´ami rêvé
Le grand champion cent fois prouvé
D´ la tarte aux cerises
Le gros pâtissier vient souvent m´offrir
À l´heure du thé, des religieuses
Comme personne chez nous n´ peut plus les sentir
C´est la rempailleuse qui vient les finir
Peut-on, peut-on imaginer pourquoi
Sa venue nous remplit d´effroi? Quand il s´installe
Croyez-moi, chacun tressaille
Mais lui, mais lui parle très posément
Puis prend congé fort poliment
En nous laissant quelques fragments
De menue paille
Le pâtissier est membre du bureau
De l´orphéon des brioches lyriques
Mais pour éviter qu´il ne s´assoie trop
On l´a sans réplique fait porte-drapeau
Peut-on, peut-on imaginer ailleurs
Aussi brave homme, aussi grand cœur
Mais nanti d´un tel postérieur
Qu´on en frissonne?
Lui qui, lui qui tirerait à tout prix
La poutre de l´œil d´un ami
Ne voit rien de la paille qui
Suit sa personne
Ô gros pâtissier
Ô gros pâtissier
Toi dont chacun connaît la classe
Dis-nous donc pourquoi, lorsque tu t´assieds
Un frisson passe