Sous la brise légère
Les peupliers palpitent
Comme des fontanelles
Eternels nouveau-nés

À peine un souffle d´air
Les peupliers s´agitent
Comme dans tes prunelles
L´air de n´y pas toucher

Rien, même pas un fil
N´oscillerait à peine
Même pas brin de laine
N´ondulerait un brin

Et pourtant, sous tes cils
Les peupliers frissonnent
C´est l´amour en personne
Peupliers riverains

Peupliers frémissants
Comme le sont tes lèvres
En la matière orfèvres
Oh! Ce souffle incessant

Eclats multipliés
Brillant mât de cocagne
Il se saoule au Champagne
S´il boit, le peuplier

Compagnon de la nuit
Compagne, il faut qu´on dorme
Dorment le chêne et l´orme
Le peuplier attend

L´amour meurt à minuit
Halte les cœurs, qui vive?
Les peupliers, eux, vivent
Fontanelles du temps

Les peupliers, eux, vivent
Fontanelles du temps