Je te tue
par Pierre Perret
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Un gentil docteur
Une seringue à la main
Disait au coureur :
Je te shoote pour ton bien
Le sponsor veut qu´ tu sois
La diva de tous les temps
Mais que tu restes vivant
Jusqu´à la fin du contrat
Toi, l´ champion, on te tue
Car les dieux du stade ont faim
Ils se payent ta vertu
Comme on s´offre une putain
Ton épouse et tes enfants
Pleureront sur ton argent
Mais tu seras mort, par chance
En gagnant le tour de France
Un parfait coquin
Pilotait un pétrolier
Avec des marins
Qu´avaient jamais navigué
Sa poubelle pleine de fuel
Éclatée sur un rocher
Se déversait dans la houle
Et le vieux de pleurnicher :
Toi, la mer, je te tue
Avec le bateau crevard
D´un tôlier corrompu
Qui court après les dollars
Je tords le cou à Neptune
Pour engraisser quelques porcs
Pour de misérables tunes
Je m´en vais semer la mort
Un Anglais riait
En vendant sans aucun mal
Les stocks aux Français
De ses farines animales
Il disait : Dans mon job
Je vends du Creutzfeldt-Jakob
Ça pourrait s´additionner
À vot´ sang contaminé
Toi, Frenchie, je te tue
Ça rapporte tant d´argent
Nous t´avons bien vendu
Nos poisons pendant huit ans
Serait-ce parce que tu es trop bête
Ou tout aussi malhonnête
Que tu achetais nos saloperies?
Tu es comme nous, aussi pourri
Les présidents fiers
Dans un bureau se partagent
Le ciel et la Terre
En distingués géophages
Les uns disent en riant :
Si on prend vos OGM
Vous oublierez certainement
Nos usines cancérigènes
Toi, planète, on te tue
Les dieux d´ la consommation
Sont formels, y aura plus
De profits sans pollution
Nos patrons, leur culture
C´est pas vraiment la nature
On sait bien que ces p´tits bobos
Mettent en rage les écolos
Mais il y a de tels enjeux
Qu´en achetant les politiques
On vend nos viandes et nos œufs
Cinquante pour cent transgéniques
Les profits sont si grands
Qu´ l´Europe des Communautés
Comme pour la vache folle avant
Espère qu´on n´ va pas l´ébruiter
Une seringue à la main
Disait au coureur :
Je te shoote pour ton bien
Le sponsor veut qu´ tu sois
La diva de tous les temps
Mais que tu restes vivant
Jusqu´à la fin du contrat
Toi, l´ champion, on te tue
Car les dieux du stade ont faim
Ils se payent ta vertu
Comme on s´offre une putain
Ton épouse et tes enfants
Pleureront sur ton argent
Mais tu seras mort, par chance
En gagnant le tour de France
Un parfait coquin
Pilotait un pétrolier
Avec des marins
Qu´avaient jamais navigué
Sa poubelle pleine de fuel
Éclatée sur un rocher
Se déversait dans la houle
Et le vieux de pleurnicher :
Toi, la mer, je te tue
Avec le bateau crevard
D´un tôlier corrompu
Qui court après les dollars
Je tords le cou à Neptune
Pour engraisser quelques porcs
Pour de misérables tunes
Je m´en vais semer la mort
Un Anglais riait
En vendant sans aucun mal
Les stocks aux Français
De ses farines animales
Il disait : Dans mon job
Je vends du Creutzfeldt-Jakob
Ça pourrait s´additionner
À vot´ sang contaminé
Toi, Frenchie, je te tue
Ça rapporte tant d´argent
Nous t´avons bien vendu
Nos poisons pendant huit ans
Serait-ce parce que tu es trop bête
Ou tout aussi malhonnête
Que tu achetais nos saloperies?
Tu es comme nous, aussi pourri
Les présidents fiers
Dans un bureau se partagent
Le ciel et la Terre
En distingués géophages
Les uns disent en riant :
Si on prend vos OGM
Vous oublierez certainement
Nos usines cancérigènes
Toi, planète, on te tue
Les dieux d´ la consommation
Sont formels, y aura plus
De profits sans pollution
Nos patrons, leur culture
C´est pas vraiment la nature
On sait bien que ces p´tits bobos
Mettent en rage les écolos
Mais il y a de tels enjeux
Qu´en achetant les politiques
On vend nos viandes et nos œufs
Cinquante pour cent transgéniques
Les profits sont si grands
Qu´ l´Europe des Communautés
Comme pour la vache folle avant
Espère qu´on n´ va pas l´ébruiter