Mon père m'a dit
par Pierre Perret
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Un jour mon père m´a dit je crois fils qu´il est temps
D´éclairer ta lanterne au seuil de tes vingt ans
A moins de quelque instinct pervers
Tu prendras femme je l´espère
Mais pour trouver la bonne il faut chercher longtemps
Ne prends pas celle qui est débauchée comme une bascule
Ni celle qui prie à s´en faire péter les rotules
Celle qui a le cerveau ou on voit le jour
Ne prends pas celle qui a eu le prix Goncourt
Ne prends celle non plus qui a eu son permis poids-lourds
Ne prends pas celle qui dès qu´elle sait une bonne nouvelle
Sort son tire-jus et va chialer dans le vermicelle
Ni quand t´es en pleine béchamel
Celle qui se gondole comme un bretzel
Prends pas non plus celle qui a des genoux comme une sauterelle
Ne prends pas celle qui a le cou long comme un donjon
Celle qui a la bouche comme le panier de commissions
Ne prends pas celle qui a le nez camard
Ni celle qui a des cuisses de canard
Ni celle qui a un œil à Elbeuf l´autre à Colmar
Ne prends pas celle qui est bourgeonnée comme un figuier
Ni celle qui a des narines gonflées comme un voilier
Prends pas celle qui a fait Waterloo
Celle qui a une poitrine de vélo
Celle qui est sexy comme un curé sur un prunier
Ne prends pas celle qui est grasse comme une tringle à rideaux
Celle qui a des grains de beauté comme une tarte aux pruneaux
Ni celle qui a la pastille en l´air
Qui est excitée comme un sprinter
Ni celle qui a mis des nouilles à l´eau dans son moteur
Ne prends pas celle qui a les miches au ras du trottoir
Ni celle qui a les seins su´l´ côté comme des nageoires
Ni celle non plus qui est complexée
Comme le fils d´un citron pressé
Choisis enfin ni trop sucrée ni trop salée
J´ai esgourdé mon vieux débloquer gentiment
J´y ai dit alors papa pourquoi t´as pris maman
D´accord c´est ma maman chérie
Mais l´est emmerdante comme la pluie
Et y a trente ans que son mari se fait petit
Et je te souhaite bien du bonheur c´est pas fini
D´éclairer ta lanterne au seuil de tes vingt ans
A moins de quelque instinct pervers
Tu prendras femme je l´espère
Mais pour trouver la bonne il faut chercher longtemps
Ne prends pas celle qui est débauchée comme une bascule
Ni celle qui prie à s´en faire péter les rotules
Celle qui a le cerveau ou on voit le jour
Ne prends pas celle qui a eu le prix Goncourt
Ne prends celle non plus qui a eu son permis poids-lourds
Ne prends pas celle qui dès qu´elle sait une bonne nouvelle
Sort son tire-jus et va chialer dans le vermicelle
Ni quand t´es en pleine béchamel
Celle qui se gondole comme un bretzel
Prends pas non plus celle qui a des genoux comme une sauterelle
Ne prends pas celle qui a le cou long comme un donjon
Celle qui a la bouche comme le panier de commissions
Ne prends pas celle qui a le nez camard
Ni celle qui a des cuisses de canard
Ni celle qui a un œil à Elbeuf l´autre à Colmar
Ne prends pas celle qui est bourgeonnée comme un figuier
Ni celle qui a des narines gonflées comme un voilier
Prends pas celle qui a fait Waterloo
Celle qui a une poitrine de vélo
Celle qui est sexy comme un curé sur un prunier
Ne prends pas celle qui est grasse comme une tringle à rideaux
Celle qui a des grains de beauté comme une tarte aux pruneaux
Ni celle qui a la pastille en l´air
Qui est excitée comme un sprinter
Ni celle qui a mis des nouilles à l´eau dans son moteur
Ne prends pas celle qui a les miches au ras du trottoir
Ni celle qui a les seins su´l´ côté comme des nageoires
Ni celle non plus qui est complexée
Comme le fils d´un citron pressé
Choisis enfin ni trop sucrée ni trop salée
J´ai esgourdé mon vieux débloquer gentiment
J´y ai dit alors papa pourquoi t´as pris maman
D´accord c´est ma maman chérie
Mais l´est emmerdante comme la pluie
Et y a trente ans que son mari se fait petit
Et je te souhaite bien du bonheur c´est pas fini