Elle le porte un peu comme un œillet au cœur
C´est le temps des appartements qui rétrécissent
Des villes qui ont l´air d´être là par erreur
Maurepas, Élancourt, Vélizy, Les Ulis

Rues tracées à l´équerre, où des vélomoteurs
Vont rejoindre les trains, les autobus qui glissent
Sur le sol irisé d´essence et de lueurs
Maurepas, Élancourt, Vélizy, Les Ulis

On connaît la banlieue à l´aube, la jaunisse
Aux couches de béton ventrues, parquées de fleurs
En cage, ornant les commissariats de police
Des villes qui ont l´air d´être là par erreur

Je revois ses amis : couples de professeurs
Copines que les longs célibats endurcissent
Ses amants furtifs la fuient à la première heure
C´est le temps des appartements qui rétrécissent

Elle n´a plus osé reconstruire le supplice
D´une vie à trois, elle réserve ses pleurs
À des aventuriers, et ce vieux deuil complice
Elle le porte un peu comme un œillet au cœur

{x2:}
Elle le porte un peu comme un œillet au cœur
Maurepas, Élancourt, Vélizy, Les Ulis