Le tango à carreaux
par Robert Charlebois
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Écoute, c´est un tango du nord, c´est un tango
Qui ne connaît pas la mer ni les Washinangos
Ni le ciel de Tampico ni Zihuatanejo
C´est le tango le plus beau, celui qui vient d´en haut
Il descend de la grande ourse pour venir te dire allô
Sur le verglas qui craque, il arrive au galop
Sifflant de Natashquan à la Casa Pedro
Un pas vers l´Acadie, un pas vers l´Ontario
Écoute, c´est un tango qui glisse, il est perdu
De la bière à la bouteille du slow-gin, y en a bu
De la Tequila itou, c´est un tango barbu
Qui a jamais vu de cactus mais qui connaît sa rue
Les palmiers en néons, les souris de sa tribu
C´est un tango qui boite parce qu´il s´est battu
C´est le Noël de ceux qui sont sans voie, sans but
C´est l´amour disparu de ceux qui ne rient plus
Écoute, c´est un tango qui t´aime, c´est le tango
Des cuisses du métro qui tanguent à gogo
Il serre ceux qui ont des noeuds à la place des mots
C´est la toupie des sans-parfum, des sans-anneau
Qui passent le tiers de leur vie dans leur petite auto
Et le reste à rêver qu´ils gagnent la loto
C´est le transport qu´il faut au sang chaud de leur peau
Pour leur faire oublier leur routine de yo-yo
Écoute, c´est le tango des bises de Fort Chimo
Des sous zéro du fleuve gelé, de ses cargos
Qui poussent sur les glaces à lenteur d´escargots
Pendant que sur le pont fument les matelots
La lune en cinquante cents allume ses flambeaux
Sur la neige nickelée qui vernit les bateaux
Qu´elles attendent à Québec en dansant le tango
Le tango le plus beau, le tango à carreaux
Qui ne connaît pas la mer ni les Washinangos
Ni le ciel de Tampico ni Zihuatanejo
C´est le tango le plus beau, celui qui vient d´en haut
Il descend de la grande ourse pour venir te dire allô
Sur le verglas qui craque, il arrive au galop
Sifflant de Natashquan à la Casa Pedro
Un pas vers l´Acadie, un pas vers l´Ontario
Écoute, c´est un tango qui glisse, il est perdu
De la bière à la bouteille du slow-gin, y en a bu
De la Tequila itou, c´est un tango barbu
Qui a jamais vu de cactus mais qui connaît sa rue
Les palmiers en néons, les souris de sa tribu
C´est un tango qui boite parce qu´il s´est battu
C´est le Noël de ceux qui sont sans voie, sans but
C´est l´amour disparu de ceux qui ne rient plus
Écoute, c´est un tango qui t´aime, c´est le tango
Des cuisses du métro qui tanguent à gogo
Il serre ceux qui ont des noeuds à la place des mots
C´est la toupie des sans-parfum, des sans-anneau
Qui passent le tiers de leur vie dans leur petite auto
Et le reste à rêver qu´ils gagnent la loto
C´est le transport qu´il faut au sang chaud de leur peau
Pour leur faire oublier leur routine de yo-yo
Écoute, c´est le tango des bises de Fort Chimo
Des sous zéro du fleuve gelé, de ses cargos
Qui poussent sur les glaces à lenteur d´escargots
Pendant que sur le pont fument les matelots
La lune en cinquante cents allume ses flambeaux
Sur la neige nickelée qui vernit les bateaux
Qu´elles attendent à Québec en dansant le tango
Le tango le plus beau, le tango à carreaux