Le banquet des abysses
par Romain Didier
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Ce que l´avion croit une flaque
Sans y voir des milliers de barques
Ce qui nous apparaît des cieux
Si minuscule et silencieux
C´est le toit d´un monde inconnu
Il abrite des avenues
Des forêts de maisons d´écailles
Des champs de nacre et de bataille
La goutte, vue du firmament
C´est le plus grand des continents
Plus grand que des terres conquises
Que dix mille pays et banquises
Sous un camouflage d´écume
L´homme y a caché sa fortune
Et ce trésor, c´est ta mémoire
Le croire, c´est pas la mer à boire
Écoute au banquet des abysses
Écoute sous la peau de l´eau
Se répondre la voix d´Ulysse
Et celle de Marco Polo
Regarde à demi-endormies
Les sirènes en dessous marins
Les capitaines ennemis
Trinquer d´un champagne d´embruns
Écoute les éclats liquides
Des galops de statues équestres
Les bibliothèques humides
Le ruissellement d´un orchestre
Regarde ces âmes disparues
Dansant sous des jets de lumière
Dévalant le torrent des rues
Au fond du grand cabaret de la mer
Ce que l´avion croit une flaque
Sans y voir des milliers de barques
Ce qui nous apparaît des cieux
Si minuscule et silencieux
C´est le toit d´un monde inconnu
Il abrite des avenues
Des forêts de maisons d´écailles
Des champs de nacre et de bataille
La goutte, vue du firmament
C´est le plus grand des continents
Plus grand que des terres conquises
Que dix mille pays et banquises
Sous un camouflage d´écume
L´homme y a caché sa fortune
Et ce trésor, c´est ta mémoire
Le croire, c´est pas la mer à boire
Écoute au banquet des abysses
Des enfants danser en riant
Sur la mémoire des édifices
Qu´avaient cru dresser leurs parents
Regarde le petit voleur
Sortir un génie de sa lampe
Et d´un geste narguer les joueurs
Au grand tiercé des hippocampes
L´aveugle suivre les empreintes
Des sandales de Marc Aurèle
Et d´un coup de pinceau, le peintre
Changer ses huiles en aquarelles
Des mérous aux torses de chiens
Sous le projo bleu des arènes
Danser des tangos phéniciens
Entre les bras de fausses phocéennes
Écoute au banquet des abysses
Les volcans jeter leurs fusées
Nourrir les prochains sacrifices
Et le monde s´y refuser
Sans y voir des milliers de barques
Ce qui nous apparaît des cieux
Si minuscule et silencieux
C´est le toit d´un monde inconnu
Il abrite des avenues
Des forêts de maisons d´écailles
Des champs de nacre et de bataille
La goutte, vue du firmament
C´est le plus grand des continents
Plus grand que des terres conquises
Que dix mille pays et banquises
Sous un camouflage d´écume
L´homme y a caché sa fortune
Et ce trésor, c´est ta mémoire
Le croire, c´est pas la mer à boire
Écoute au banquet des abysses
Écoute sous la peau de l´eau
Se répondre la voix d´Ulysse
Et celle de Marco Polo
Regarde à demi-endormies
Les sirènes en dessous marins
Les capitaines ennemis
Trinquer d´un champagne d´embruns
Écoute les éclats liquides
Des galops de statues équestres
Les bibliothèques humides
Le ruissellement d´un orchestre
Regarde ces âmes disparues
Dansant sous des jets de lumière
Dévalant le torrent des rues
Au fond du grand cabaret de la mer
Ce que l´avion croit une flaque
Sans y voir des milliers de barques
Ce qui nous apparaît des cieux
Si minuscule et silencieux
C´est le toit d´un monde inconnu
Il abrite des avenues
Des forêts de maisons d´écailles
Des champs de nacre et de bataille
La goutte, vue du firmament
C´est le plus grand des continents
Plus grand que des terres conquises
Que dix mille pays et banquises
Sous un camouflage d´écume
L´homme y a caché sa fortune
Et ce trésor, c´est ta mémoire
Le croire, c´est pas la mer à boire
Écoute au banquet des abysses
Des enfants danser en riant
Sur la mémoire des édifices
Qu´avaient cru dresser leurs parents
Regarde le petit voleur
Sortir un génie de sa lampe
Et d´un geste narguer les joueurs
Au grand tiercé des hippocampes
L´aveugle suivre les empreintes
Des sandales de Marc Aurèle
Et d´un coup de pinceau, le peintre
Changer ses huiles en aquarelles
Des mérous aux torses de chiens
Sous le projo bleu des arènes
Danser des tangos phéniciens
Entre les bras de fausses phocéennes
Écoute au banquet des abysses
Les volcans jeter leurs fusées
Nourrir les prochains sacrifices
Et le monde s´y refuser