À chaque son de cloche
par Serge Lama
lyricscopy.com
A chaque son de cloche, une feuille s´envole
Un arbre tend ses bras tordus vers le ciel
A chaque son de cloche on a mal dans les nerfs
On dirait que l´on cloue un cercueil de bois vert
On dirait qu´le bon Dieu s´amuse
A chaque son de cloche
Que le bon Dieu s´amuse avec l´enfer
A chaque son de cloche, on entend sourdement
La neige se former au-dessus des étangs
Les marées d´équinoxe exalter l´océan
Comme si les noyés étaient encore vivants
Les insectes se meurent et les oiseaux s´en vont
Les trompettes se taisent, arrivent les violons
A chaque son de cloche, on voit des processions
De communiants tout noirs qui descendent du ciel
Avec des ostensoirs en guise de flambeaux
Et des visages blancs, comme s´ils étaient nés
D´une mère mourante et d´un père Pierrot
A chaque son de cloche, on entend des soldats marcher
Au pas des cloches, pieds nus sur le verglas
Rêvant de café chaud à l´abri des combats
A chaque son de cloche, un vieillard sent son cœur
Battre au rythme des cloches et peu à peu le son des cloches
S´effiloche et s´étire en rumeur
Et les arbres tout nus, comme les déportés
Le matin à l´appel supplient en vain le ciel
Et nos yeux se dessillent à la vue des statues
Les cloches se sont tues
Mais mollement dans l´air, leur souvenir balance
Leur souvenir balance
Dessinant sur la terre une ombre de pendu
Une ombre de silence
Un arbre tend ses bras tordus vers le ciel
A chaque son de cloche on a mal dans les nerfs
On dirait que l´on cloue un cercueil de bois vert
On dirait qu´le bon Dieu s´amuse
A chaque son de cloche
Que le bon Dieu s´amuse avec l´enfer
A chaque son de cloche, on entend sourdement
La neige se former au-dessus des étangs
Les marées d´équinoxe exalter l´océan
Comme si les noyés étaient encore vivants
Les insectes se meurent et les oiseaux s´en vont
Les trompettes se taisent, arrivent les violons
A chaque son de cloche, on voit des processions
De communiants tout noirs qui descendent du ciel
Avec des ostensoirs en guise de flambeaux
Et des visages blancs, comme s´ils étaient nés
D´une mère mourante et d´un père Pierrot
A chaque son de cloche, on entend des soldats marcher
Au pas des cloches, pieds nus sur le verglas
Rêvant de café chaud à l´abri des combats
A chaque son de cloche, un vieillard sent son cœur
Battre au rythme des cloches et peu à peu le son des cloches
S´effiloche et s´étire en rumeur
Et les arbres tout nus, comme les déportés
Le matin à l´appel supplient en vain le ciel
Et nos yeux se dessillent à la vue des statues
Les cloches se sont tues
Mais mollement dans l´air, leur souvenir balance
Leur souvenir balance
Dessinant sur la terre une ombre de pendu
Une ombre de silence