Le vieux costume
par Serge Reggiani
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On a du mal à le quitter
On a peur des regrets posthumes
On l´a pourtant beaucoup porté
Le vieux costume
Il va falloir abandonner
Ce reflet de ce que nous fûmes
Qu´un brin de lilas blanc fané
Encor´ parfume
Depuis déjà quelques saisons
On est surpris quand on l´exhume
On ne le garde sans raison
Je le résume
Que pour avant de le donner
Au veilleur de nuit qui s´enrhume
Un dernier regard étonné
Au vieux costume.
On s´habille en jeans en yéyé
En hippie à poil ou à plume
On voudrait bien s´en dépouiller
Du vieux costume
Mais on n´hésite encore un peu
Au moment de faire le geste
On croit revoir encor´ dans le
Pli de la veste
La main qui venait s´y poser
Quelquefois le temps d´une danse
Tant de destins se sont croisés
Quand on y pense
Tant de regards qui plus ou moins
Se sont enfoncés dans la brume
Qui ont eu pour dernier témoin
Le vieux costume
Il a dansé sous les lampions
Au temps de la folle insouciance
Pour la valse j´étais champion
C´était ma danse
Il faisait bien dans le décor
Quand l´amour était au programme
Il épousait avec le corps
Un peu de l´âme
De tous ces moments de bonheur
Il a gardé comme une trace
Qui fait qu´on a soudain le cœur
Dans une impasse:
Ou bien regarder l´avenir
Le jeter au feu qui s´allume
Ou bien garder en souvenir
Le vieux costume.
En fredonnant quelques mesur´s
D´une chanson qui se déplume
On jette un dernier regard sur
Le vieux costume
Passant la main sur le tissu
On se dit comm´ ça que c´est moche
Que notre dernier pardessus
N´aura pas d´poche
Le veilleur de nuit n´est plus là
Le garage est électronique
Alors gardons nos pianos là
Et leur musique
Refermons l´armoire aux printemps
Sur nos vingt ans qui se rallument
Et gardons encor´ quelque temps
Le vieux costume.
On a peur des regrets posthumes
On l´a pourtant beaucoup porté
Le vieux costume
Il va falloir abandonner
Ce reflet de ce que nous fûmes
Qu´un brin de lilas blanc fané
Encor´ parfume
Depuis déjà quelques saisons
On est surpris quand on l´exhume
On ne le garde sans raison
Je le résume
Que pour avant de le donner
Au veilleur de nuit qui s´enrhume
Un dernier regard étonné
Au vieux costume.
On s´habille en jeans en yéyé
En hippie à poil ou à plume
On voudrait bien s´en dépouiller
Du vieux costume
Mais on n´hésite encore un peu
Au moment de faire le geste
On croit revoir encor´ dans le
Pli de la veste
La main qui venait s´y poser
Quelquefois le temps d´une danse
Tant de destins se sont croisés
Quand on y pense
Tant de regards qui plus ou moins
Se sont enfoncés dans la brume
Qui ont eu pour dernier témoin
Le vieux costume
Il a dansé sous les lampions
Au temps de la folle insouciance
Pour la valse j´étais champion
C´était ma danse
Il faisait bien dans le décor
Quand l´amour était au programme
Il épousait avec le corps
Un peu de l´âme
De tous ces moments de bonheur
Il a gardé comme une trace
Qui fait qu´on a soudain le cœur
Dans une impasse:
Ou bien regarder l´avenir
Le jeter au feu qui s´allume
Ou bien garder en souvenir
Le vieux costume.
En fredonnant quelques mesur´s
D´une chanson qui se déplume
On jette un dernier regard sur
Le vieux costume
Passant la main sur le tissu
On se dit comm´ ça que c´est moche
Que notre dernier pardessus
N´aura pas d´poche
Le veilleur de nuit n´est plus là
Le garage est électronique
Alors gardons nos pianos là
Et leur musique
Refermons l´armoire aux printemps
Sur nos vingt ans qui se rallument
Et gardons encor´ quelque temps
Le vieux costume.