Si tu me payes un verre
par Serge Reggiani
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Si tu me payes un verre, je n´te demand´rai pas
Où tu vas, d´où tu viens, si tu sors de cabane
Si ta femme est jolie ou si tu n´en as pas
Si tu traînes tout seul avec un cœur en panne
Je ne te dirai rien, je te contemplerai
Nous dirons quelques mots en prenant nos distances
Nous viderons nos verres et je repartirai
Avec un peu de toi pour meubler mon silence
Si tu me payes un verre, tu pourras si tu veux
Me raconter ta vie, en faire une épopée
En faire un opéra... J´entrerai dans ton jeu
Je saurai sans effort me mettre à ta portée
Je réinventerai des sourir´ de gamin
J´en ferai des bouquets, j´en ferai des guirlandes
Je te les offrirai en te serrant la main
Il ne te reste plus qu´à passer la commande
Si tu me payes un verre, que j´ai très soif ou pas
Je te regarderai comme on regarde un frère
Un peu comme le Christ à son dernier repas
Comme lui je dirai deux vérités premières
Il faut savoir s´aimer malgré la gueul´ qu´on a
Et ne jamais juger le bon ni la canaille
Si tu me payes un verre, je ne t´en voudrai pas
De n´être rien du tout... Je ne suis rien qui vaille
Si tu me payes un verre, on ira jusqu´au bout
Tu seras mon ami au moins quelques secondes
Nous referons le monde, oscillants mais debout
Heureux de découvrir que si la terre est ronde
On est aussi ronds qu´elle et qu´on s´en porte bien
Tu cherchais dans la foule une voix qui réponde
Alors, paye ton verre et je t´aimerai bien
Nous serons les cocus les plus heureux du monde
Où tu vas, d´où tu viens, si tu sors de cabane
Si ta femme est jolie ou si tu n´en as pas
Si tu traînes tout seul avec un cœur en panne
Je ne te dirai rien, je te contemplerai
Nous dirons quelques mots en prenant nos distances
Nous viderons nos verres et je repartirai
Avec un peu de toi pour meubler mon silence
Si tu me payes un verre, tu pourras si tu veux
Me raconter ta vie, en faire une épopée
En faire un opéra... J´entrerai dans ton jeu
Je saurai sans effort me mettre à ta portée
Je réinventerai des sourir´ de gamin
J´en ferai des bouquets, j´en ferai des guirlandes
Je te les offrirai en te serrant la main
Il ne te reste plus qu´à passer la commande
Si tu me payes un verre, que j´ai très soif ou pas
Je te regarderai comme on regarde un frère
Un peu comme le Christ à son dernier repas
Comme lui je dirai deux vérités premières
Il faut savoir s´aimer malgré la gueul´ qu´on a
Et ne jamais juger le bon ni la canaille
Si tu me payes un verre, je ne t´en voudrai pas
De n´être rien du tout... Je ne suis rien qui vaille
Si tu me payes un verre, on ira jusqu´au bout
Tu seras mon ami au moins quelques secondes
Nous referons le monde, oscillants mais debout
Heureux de découvrir que si la terre est ronde
On est aussi ronds qu´elle et qu´on s´en porte bien
Tu cherchais dans la foule une voix qui réponde
Alors, paye ton verre et je t´aimerai bien
Nous serons les cocus les plus heureux du monde