{Refrain:}
Les grands loups de l´enfance viennent dans mon jardin
Et piétinent les fleurs autour de la maison

Voilà que l´on délivre les pavés sous la terre
Emprisonnés, souvent, comme des lingots d´or,
Et des gueux révoltés osent de la colère
Avec des chants nouveaux qui réchauffent les corps

Des millions de regards sont rivés aux fenêtres
Du grand ordinateur, de la télévision
Rêvant modestement d´un fragile bien-être
Pendant que des seigneurs programment les passions

{au Refrain}

Des marchands d´épouvante chargent les feux de haine
En désignant du gant des diables importés
Et une foule inquiète oublie la guerre ancienne
Et saute dans la barque de dangereux croisés

Il arrive sans doute que des enfants sourient
Comme si la douceur d´une chanson du soir
Dans la vie qui s´accroche sur la mélancolie
Venait dans les éclairs calmer les désespoirs

{au Refrain}

Il faudra qu´une vague superbe et fraternelle
Eclabousse nos murs d´un peu d´égalité
Des lendemains tranquilles succédant aux querelles
Et le plaisir de vivre sans maître ni valet

Le ciel a des caresses pour chaque continent
L´humanité s´agite sous le vent qui la pousse
Et le temps passe vite et file, indifférent,
Et la terre est immense
Et les fruits sont à tous

{au Refrain}