Grand' maman fanchon
par Théodore Botrel
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C´est une vaillante Bretonne
De près de soixante et sept ans
Dont le reverdissant automne
Nargue les hivers attristants
Dans le pays on la vénère
Mais, moi, je l´adore avec foi
Si vous connaissiez ma grand-mère
Vous l´adoreriez comme moi
Tout comme moi, petit gâs
Quand je n´étais qu´un petit être
Frêle bambin grand comme ça
Dans mon petit berceau de hêtre
C´est grand´ maman qui me berça
Bien souvent, la soirée entière
Elle chantait pour m´endormir
Ce sont les chansons de grand´ mère
Qui chantent dans mon souvenir
Mon souvenir!
Ses bons yeux couleur pervenche
Ont un clair regard, si profond
Que lorsque vers eux on se penche
On croit voir son cœur... tout au fond
Jamais un éclair de colère
N´en troubla la sérénité
Ce sont les bons yeux de grand´ mère
Qui m´ont appris la charité!
La charité!
À la grand´ messe, le dimanche,
Oh! Qu´elle était jolie encore
Avec sa grande coiffe blanche
Son justin noir et sa croix d´or
Elle aimait dire sa prière
À côté de son petit-fieu
J´ai tant vu prier ma grand´ mère
Que, depuis lors, je crois en Dieu
Je crois en Dieu!
Mais l´heure ingrate étant venue
Un soir d´avril, je la quittai
Depuis, je ne l´ai pas revue
Oh! j´irai la voir cet été!
Mais en entrant dans sa chaumière
Quels remords pour moi, quels sanglots
Si je ne trouvais plus grand-mère
M´espérant près de son lit clos
Son vieux lit clos!
Mais, son cœur me restant fidèle
Dans la mort comme au temps jadis
Je suis bien certain que près d´elle
J´aurai ma place au paradis
Pour l´éternité tout entière
Contre son vieux cœur, dans ses bras
Ma très sainte et douce grand´ mère
Pourra bercer son petit gâs
Son petit gâs!
De près de soixante et sept ans
Dont le reverdissant automne
Nargue les hivers attristants
Dans le pays on la vénère
Mais, moi, je l´adore avec foi
Si vous connaissiez ma grand-mère
Vous l´adoreriez comme moi
Tout comme moi, petit gâs
Quand je n´étais qu´un petit être
Frêle bambin grand comme ça
Dans mon petit berceau de hêtre
C´est grand´ maman qui me berça
Bien souvent, la soirée entière
Elle chantait pour m´endormir
Ce sont les chansons de grand´ mère
Qui chantent dans mon souvenir
Mon souvenir!
Ses bons yeux couleur pervenche
Ont un clair regard, si profond
Que lorsque vers eux on se penche
On croit voir son cœur... tout au fond
Jamais un éclair de colère
N´en troubla la sérénité
Ce sont les bons yeux de grand´ mère
Qui m´ont appris la charité!
La charité!
À la grand´ messe, le dimanche,
Oh! Qu´elle était jolie encore
Avec sa grande coiffe blanche
Son justin noir et sa croix d´or
Elle aimait dire sa prière
À côté de son petit-fieu
J´ai tant vu prier ma grand´ mère
Que, depuis lors, je crois en Dieu
Je crois en Dieu!
Mais l´heure ingrate étant venue
Un soir d´avril, je la quittai
Depuis, je ne l´ai pas revue
Oh! j´irai la voir cet été!
Mais en entrant dans sa chaumière
Quels remords pour moi, quels sanglots
Si je ne trouvais plus grand-mère
M´espérant près de son lit clos
Son vieux lit clos!
Mais, son cœur me restant fidèle
Dans la mort comme au temps jadis
Je suis bien certain que près d´elle
J´aurai ma place au paradis
Pour l´éternité tout entière
Contre son vieux cœur, dans ses bras
Ma très sainte et douce grand´ mère
Pourra bercer son petit gâs
Son petit gâs!