Epitaphe
par Xavier Lacouture
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J´entends murmurer des gens
Dans mon dos, je sens,
Du moins je pressens,
Que c´est de moi qu´on cause
Cette fois ils osent
J´en ai ma claque, j´me sens patraque
Couché sur le dos, couché
Sans pouvoir bouger
Je les vois loucher
En v´là un qui s´approche
Me fait les poches
Drôle de docteur, il m´a fait peur
Là, devant moi
Des hommes en noir que je ne connais pas
Quelle étrange atmosphère
J´donnerais tout pour une bière
J´ai froid, leur dire que j´ai froid
Rien qu´une dernière fois
Je n´y parviens pas
Ça doit leur faire bizarre
J´étais bavard
Je reste de glace, j´sais pas c´qui s´passe
Je fonds, j´y crois pas, je fonds
Super le sermon,
L´curé est trop bon
Si j´avais pu prévoir
Mon heure de gloire
Qu´ça serait si beau
J´serais mort plus tôt
Là, devant moi
Mes parents, mes amis, ils sont tous là
Le coeur en bandoulière
C´est bien moi qu´on enterre
Derrière moi
Une fille en noir,
J´en perdrais mon sang-froid
Je quitte une éphémère
Le sourire à l´envers
Elle pleure, ça me touche, elle pleure
Elle se mouche, elle pleure
Allergique aux fleurs
J´aurais choisi pour elle
Des immortelles
J´aim´rais partir sur un sourire
La belle, je me fais la belle
Pour le septième ciel
Je manqu´rai à l´appel
On ferme mon cercueil
J´suis enfin seul
Je touche du bois, tout c´temps pour moi
Là, devant moi
C´est l´éternité qui m´ouvre ses draps
Dans un p´tit pied-à-terre
Avec vue sur cimetière
Là, devant moi
En lettres d´or sur la pierre, on inscrira
Quelque chose de marrant
Pour faire rire les passants
Une épitaphe
Le dernier bon mot d´un esprit qui s´esclaffe
Rien qu´une ultime culbute
"Je reviens dans cinq minutes"
Une épigramme
Quelques vers en plus, ad vitam aeternam
Une phrase définitive
"Que ceux qui m´aiment me suivent"
Dans mon dos, je sens,
Du moins je pressens,
Que c´est de moi qu´on cause
Cette fois ils osent
J´en ai ma claque, j´me sens patraque
Couché sur le dos, couché
Sans pouvoir bouger
Je les vois loucher
En v´là un qui s´approche
Me fait les poches
Drôle de docteur, il m´a fait peur
Là, devant moi
Des hommes en noir que je ne connais pas
Quelle étrange atmosphère
J´donnerais tout pour une bière
J´ai froid, leur dire que j´ai froid
Rien qu´une dernière fois
Je n´y parviens pas
Ça doit leur faire bizarre
J´étais bavard
Je reste de glace, j´sais pas c´qui s´passe
Je fonds, j´y crois pas, je fonds
Super le sermon,
L´curé est trop bon
Si j´avais pu prévoir
Mon heure de gloire
Qu´ça serait si beau
J´serais mort plus tôt
Là, devant moi
Mes parents, mes amis, ils sont tous là
Le coeur en bandoulière
C´est bien moi qu´on enterre
Derrière moi
Une fille en noir,
J´en perdrais mon sang-froid
Je quitte une éphémère
Le sourire à l´envers
Elle pleure, ça me touche, elle pleure
Elle se mouche, elle pleure
Allergique aux fleurs
J´aurais choisi pour elle
Des immortelles
J´aim´rais partir sur un sourire
La belle, je me fais la belle
Pour le septième ciel
Je manqu´rai à l´appel
On ferme mon cercueil
J´suis enfin seul
Je touche du bois, tout c´temps pour moi
Là, devant moi
C´est l´éternité qui m´ouvre ses draps
Dans un p´tit pied-à-terre
Avec vue sur cimetière
Là, devant moi
En lettres d´or sur la pierre, on inscrira
Quelque chose de marrant
Pour faire rire les passants
Une épitaphe
Le dernier bon mot d´un esprit qui s´esclaffe
Rien qu´une ultime culbute
"Je reviens dans cinq minutes"
Une épigramme
Quelques vers en plus, ad vitam aeternam
Une phrase définitive
"Que ceux qui m´aiment me suivent"