Comme dans les dessins de folon
par Yves Duteil
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Comme dans les dessins de Folon
Ceux qu´on aimait quittent la Terre
Le corps lourd et l´âme légère
Un peu plus graves à l´horizon
Dans leur pardessus de béton
Ceux qu´on aimait nagent en silence
Dans le temps sage de l´absence
Comme dans les dessins de Folon
On pourrait presque les toucher
De l´autre côté du papier
Fantômes gris des jours de peine
En long cortège de semaines
A rêver loin dans leur lumière
On pourrait presque enfin se taire
Comme dans les dessins de Folon
Il y a du rose et du vert pâle
Et des souvenirs bleu d´opale
Dans un champ vide de coton
Comme des bulles de savon
Prisonniers de la transparence
Ceux qu´on aimait doucement dansent
Comme dans les dessins de Folon
On pourrait presque s´envoler
Dans la lenteur de leur passé
Frôler d´un long battement d´ailes
L´exil sans fin qui les appelle
A rêver loin dans leur mystère
On pourrait presque enfin se perdre
Comme dans les dessins de Folon
Ceux qu´on aimait nagent à l´envers
Oiseaux de l´eau, poissons de l´air
Perdent le fil de nos saisons
Dans la brume de leur prison
Ceux qu´on aimait toujours s´effacent
Derrière les voiles de l´espace
Comme dans les dessins de Folon
Un jour on voudra leur parler
De l´autre côté du papier
On rêvera d´aubes plus pâles
D´éternité couleur d´opale
Un jour on se laissera faire
On glissera dans leur lumière
Comme dans les dessins de Folon...
Ceux qu´on aimait quittent la Terre
Le corps lourd et l´âme légère
Un peu plus graves à l´horizon
Dans leur pardessus de béton
Ceux qu´on aimait nagent en silence
Dans le temps sage de l´absence
Comme dans les dessins de Folon
On pourrait presque les toucher
De l´autre côté du papier
Fantômes gris des jours de peine
En long cortège de semaines
A rêver loin dans leur lumière
On pourrait presque enfin se taire
Comme dans les dessins de Folon
Il y a du rose et du vert pâle
Et des souvenirs bleu d´opale
Dans un champ vide de coton
Comme des bulles de savon
Prisonniers de la transparence
Ceux qu´on aimait doucement dansent
Comme dans les dessins de Folon
On pourrait presque s´envoler
Dans la lenteur de leur passé
Frôler d´un long battement d´ailes
L´exil sans fin qui les appelle
A rêver loin dans leur mystère
On pourrait presque enfin se perdre
Comme dans les dessins de Folon
Ceux qu´on aimait nagent à l´envers
Oiseaux de l´eau, poissons de l´air
Perdent le fil de nos saisons
Dans la brume de leur prison
Ceux qu´on aimait toujours s´effacent
Derrière les voiles de l´espace
Comme dans les dessins de Folon
Un jour on voudra leur parler
De l´autre côté du papier
On rêvera d´aubes plus pâles
D´éternité couleur d´opale
Un jour on se laissera faire
On glissera dans leur lumière
Comme dans les dessins de Folon...