Quand enfin pourrons-nous regarder couler le fleuve ?
by Dominique Comont
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Qu´avons-nous de commun avec le reflet bleu
De l´amour endormi qui nous unit encore
Qu´avons-nous d´autre à dire, à déjouer le sort
De cette morne habitude qui nous brise le corps
Qu´avons-nous dans nos mains que le cœur de ces gueux
Ce soleil blanc des larmes gonflant enfin nos yeux
Qui s´épanche parfois, intérieur et fragile
Evitant de rejoindre, ce mortuaire feu
Quand enfin, pourrons-nous regarder couler le fleuve
Quand enfin, pourrons-nous regarder couler le fleuve
Qu´avons-nous dans nos reins que ce désir présent
Qui nous tend vers la rive de l´autre différent
Qu´avons-nous dans le cœur que cette chansons douce
Qui murmure en sourdine au cœur mouillé des mousses
Qu´avons-nous du présent que cette mémoire inquiète
Rivée au firmament de nos lèvres muettes
Abreuvés de discours où l´information coule
Incandescence bleue sous le regard des foules
Quand enfin, pourrons-nous regarder couler le fleuve
Quand enfin, pourrons-nous regarder couler le fleuve
Qu´avons-nous à donner que des serments fragiles
D´amour et d´amitié loin du froid de l´éxil
Qu´avons-nous à prouver hormis cette illusion
Qui nous fait croire debouts alors que nous tombons
Qu´avons-nous dans le sang, qu´avons-nous les veines
que savons-nous du monde qui supporte la peine
De nos frères indiens, de nos sœurs algériennes
Brulons la longue nuit au feu doré du miel
Quand enfin, pourrons-nous regarder couler le fleuve
Quand enfin, pourrons-nous regarder couler le fleuve
De l´amour endormi qui nous unit encore
Qu´avons-nous d´autre à dire, à déjouer le sort
De cette morne habitude qui nous brise le corps
Qu´avons-nous dans nos mains que le cœur de ces gueux
Ce soleil blanc des larmes gonflant enfin nos yeux
Qui s´épanche parfois, intérieur et fragile
Evitant de rejoindre, ce mortuaire feu
Quand enfin, pourrons-nous regarder couler le fleuve
Quand enfin, pourrons-nous regarder couler le fleuve
Qu´avons-nous dans nos reins que ce désir présent
Qui nous tend vers la rive de l´autre différent
Qu´avons-nous dans le cœur que cette chansons douce
Qui murmure en sourdine au cœur mouillé des mousses
Qu´avons-nous du présent que cette mémoire inquiète
Rivée au firmament de nos lèvres muettes
Abreuvés de discours où l´information coule
Incandescence bleue sous le regard des foules
Quand enfin, pourrons-nous regarder couler le fleuve
Quand enfin, pourrons-nous regarder couler le fleuve
Qu´avons-nous à donner que des serments fragiles
D´amour et d´amitié loin du froid de l´éxil
Qu´avons-nous à prouver hormis cette illusion
Qui nous fait croire debouts alors que nous tombons
Qu´avons-nous dans le sang, qu´avons-nous les veines
que savons-nous du monde qui supporte la peine
De nos frères indiens, de nos sœurs algériennes
Brulons la longue nuit au feu doré du miel
Quand enfin, pourrons-nous regarder couler le fleuve
Quand enfin, pourrons-nous regarder couler le fleuve