C'est rien
par François Lemonnier
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{Chuchoté:}
C´est rien, c´est rien
L´embrun, le bleu
Un vieux marin frileux
C´est rien, rien
C´est rien, ça craint
Un fou étreint
Le cou d´un chien
C´est rien, rien, c´est rien
Que sais-je encore
Un manège forain
La neige, c´est rien
Rien, c´est rien, des pas
Juste un p´tit tas
D´ tabac brun
C´est rien, c´est rien
Rien, rien
J´ te vois v´nir, la belle,
Avec ta p´tite pelle
Avec ton p´tit seau
L´air de celle qui sait
Que ses fiancés
Sont toujours puceaux
Que même les pendus
On peut dire que tu
Les prends au berceau
{Parlé:}
Les cimetières sont pleins
De gens qui sont en train
De s´excuser en vain
D´avoir loupé le train
Huit heures vingt
Tu crois que j´ t´ai pas vue
Quand au dépourvu
Tu lances ton lasso?
Tu gagnes sans combat
Sachant qu´on peut pas
R´fuser tes assauts
Fière de tes miches rondes
De Miss Outre-Monde
Et d´ Vénus and Co
{Parlé:}
Le bruit d´un TGV
J´y vas t´y pas? J´y vais!
Une soupe aux navets
Et deux de profundis
Treize heures dix
J´ te vois v´nir, la garce,
Depuis l´ temps qu´ tu marches
Derrière mes pinceaux
Depuis l´ temps qu´ j´ cavale
Devant ton cheval
Devant tes naseaux
Ton affût à canon
Prêt à couler mon
Tout dernier vaisseau
{Parlé:}
Dans la tombe, ils sont là
Grattant du bout des doigts
Un billet d´ tombola
Le ciel à l´étroit
Vingt heures trois
Tu piques ta monnaie
Au vieillard mort-né
M´ prends pas pour un sot
Tu sais qu´ j´ t´ai vue v´nir
Dans ma ligne de mire
Et le doux faisceau
De ce mirador
Où déjà je dors
Les bras en cerceau
Des fleurs indélébiles
De ce mirador
Une chanson débile
Où déjà je dors
Une horloge kabyle
Les bras en cerceau
L´amour à face ou pile
Minuit pile
C´est rien, c´est rien
L´embrun, le bleu
Un vieux marin frileux
C´est rien, rien
C´est rien, ça craint
Un fou étreint
Le cou d´un chien
C´est rien, rien, c´est rien
Que sais-je encore
Un manège forain
La neige, c´est rien
Rien, c´est rien, des pas
Juste un p´tit tas
D´ tabac brun
C´est rien, c´est rien
Rien, rien
J´ te vois v´nir, la belle,
Avec ta p´tite pelle
Avec ton p´tit seau
L´air de celle qui sait
Que ses fiancés
Sont toujours puceaux
Que même les pendus
On peut dire que tu
Les prends au berceau
{Parlé:}
Les cimetières sont pleins
De gens qui sont en train
De s´excuser en vain
D´avoir loupé le train
Huit heures vingt
Tu crois que j´ t´ai pas vue
Quand au dépourvu
Tu lances ton lasso?
Tu gagnes sans combat
Sachant qu´on peut pas
R´fuser tes assauts
Fière de tes miches rondes
De Miss Outre-Monde
Et d´ Vénus and Co
{Parlé:}
Le bruit d´un TGV
J´y vas t´y pas? J´y vais!
Une soupe aux navets
Et deux de profundis
Treize heures dix
J´ te vois v´nir, la garce,
Depuis l´ temps qu´ tu marches
Derrière mes pinceaux
Depuis l´ temps qu´ j´ cavale
Devant ton cheval
Devant tes naseaux
Ton affût à canon
Prêt à couler mon
Tout dernier vaisseau
{Parlé:}
Dans la tombe, ils sont là
Grattant du bout des doigts
Un billet d´ tombola
Le ciel à l´étroit
Vingt heures trois
Tu piques ta monnaie
Au vieillard mort-né
M´ prends pas pour un sot
Tu sais qu´ j´ t´ai vue v´nir
Dans ma ligne de mire
Et le doux faisceau
De ce mirador
Où déjà je dors
Les bras en cerceau
Des fleurs indélébiles
De ce mirador
Une chanson débile
Où déjà je dors
Une horloge kabyle
Les bras en cerceau
L´amour à face ou pile
Minuit pile