L'homme de derrière
par Kent
lyricscopy.com
A vous qui, chaque fois que vous n´êt´s pas en r´tard,
Achetez ces bouquins vendus sur les quais d´ gare,
Sachez que vot´ fidélité aux yeux fermés
Qui vous fait toujours choisir le mêm´ romancier,
Cett´ fidélité vous trahit d´un´ main allègre
Car cet auteur n´écrit pas, cet auteur a un nègre.
C´est un géant habile, oui, mais aux pieds d´argile.
Dans l´ombre pour lui un type a du style.
C´est moi, l´homme de derrière, l´inconnu volontaire
Qui s´ contente d´avoir la rançon sans la gloire.
C´est moi, l´homme de derrière qui roule à l´ordinaire.
Mais moi, j´ m´en fous, je n´aim´ pas la parade,
Je préfèr´ les coulisses aux lampions des façades.
Une star du moment, féminine absolue,
Fait la une des kiosques avec ses pein´s de cul.
Le pays tout entier s´émeut de son malheur
En r´comptant les amants qui l´ont laissée en pleurs.
Mais derrièr´ la vitrine du défilé des mâles,
Au-delà des oignons aux vertus lacrymales,
Se planqu´ sous l´édredon un discret étalon
Qui console la belle avec aplomb.
C´est moi, l´homme de derrière, l´inconnu volontaire
Chez qui sonne la douce sans médias à ses trousses.
C´est moi, l´homme de derrière, le repos d´la guerrière.
Loin des bruits d´alcôve et autres galéjades,
Je préfèr´ les coulisses aux lampions des façades.
Brav´s gens qui me croisez sans trop me remarquer,
Je tiens à vous prév´nir de ne pas vous y fier.
Je suis en apparence parfaitement bonasse
De ma coupe de ch´veux au cuir de mes godasses
Mais j´ai un poing levé caché dans ma doublure,
Un poing à envoyer au tapis les parjures.
Au fond de moi se recueille et tient le monde à l´œil
Un Zorro virtuel dans son fauteuil.
C´est moi, l´homme de derrière, l´inconnu volontaire,
Prêt à porter secours mais qui attend son tour.
C´est moi, l´homme de derrière, justicier solidaire.
Foin des vantardises et des rodomontades,
Je préfèr´ les coulisses aux lampions des façades.
Achetez ces bouquins vendus sur les quais d´ gare,
Sachez que vot´ fidélité aux yeux fermés
Qui vous fait toujours choisir le mêm´ romancier,
Cett´ fidélité vous trahit d´un´ main allègre
Car cet auteur n´écrit pas, cet auteur a un nègre.
C´est un géant habile, oui, mais aux pieds d´argile.
Dans l´ombre pour lui un type a du style.
C´est moi, l´homme de derrière, l´inconnu volontaire
Qui s´ contente d´avoir la rançon sans la gloire.
C´est moi, l´homme de derrière qui roule à l´ordinaire.
Mais moi, j´ m´en fous, je n´aim´ pas la parade,
Je préfèr´ les coulisses aux lampions des façades.
Une star du moment, féminine absolue,
Fait la une des kiosques avec ses pein´s de cul.
Le pays tout entier s´émeut de son malheur
En r´comptant les amants qui l´ont laissée en pleurs.
Mais derrièr´ la vitrine du défilé des mâles,
Au-delà des oignons aux vertus lacrymales,
Se planqu´ sous l´édredon un discret étalon
Qui console la belle avec aplomb.
C´est moi, l´homme de derrière, l´inconnu volontaire
Chez qui sonne la douce sans médias à ses trousses.
C´est moi, l´homme de derrière, le repos d´la guerrière.
Loin des bruits d´alcôve et autres galéjades,
Je préfèr´ les coulisses aux lampions des façades.
Brav´s gens qui me croisez sans trop me remarquer,
Je tiens à vous prév´nir de ne pas vous y fier.
Je suis en apparence parfaitement bonasse
De ma coupe de ch´veux au cuir de mes godasses
Mais j´ai un poing levé caché dans ma doublure,
Un poing à envoyer au tapis les parjures.
Au fond de moi se recueille et tient le monde à l´œil
Un Zorro virtuel dans son fauteuil.
C´est moi, l´homme de derrière, l´inconnu volontaire,
Prêt à porter secours mais qui attend son tour.
C´est moi, l´homme de derrière, justicier solidaire.
Foin des vantardises et des rodomontades,
Je préfèr´ les coulisses aux lampions des façades.